J'aime
état au 18.07.13
J'aime :
les poufs orientaux, les graffitis dans les toilettes des bars, les longs-sans-sucre, les grands rideaux rouges et ceux de dentelle blanche, les animaux un peu trop gros, les objets un peu miniaturisés, les rubans larges en tissu, le vieux porto, les tatouages de marins et ceux qui figurent des fac-simile de livres imprimés, les pieds, les chevilles et les poignets menus des filles, la voix des chats quand ils miaulent, les cigarillos non aromatisés, les 205, l'écriture manuscrite des autres, les couleurs du Guépard, les colliers courts aux perles rondes, essayer de dire, « le feu sacré », la camaraderie, les techniques d'étranglement au sol, les dorures, tous les nus de Schiele, voyager (voyager vraiment) en train, avoir du désir, le goût d'algue du thé vert, les adverbes, acheter des fleurs à une fille ou à un garçon, manger dans des bols, les yeux foncés, les couleurs sobres, les amis ivres, les nèfles, le nom des figures de style, m'asseoir par terre, la bière noire, l'odeur du paquet de café juste ouvert, la musique adolescente (HIM) en tant que fréquentée de longue date, écrire des cartes postales, les garçons aux cheveux trop longs, qu'on m'appelle Paule, l'odeur de l'hiver en avance, en novembre, le [m] de Maud, Manon et mangue, tâtonner dans l'opéra et la musique classique, qu'on veuille bien parler de soi, porter des pantalons d'hommes, la fleur d'oranger, conduire seule, l'étrangeté, les chaussettes colorées, les errances urbaines, surtout pieds nus, avoir quelques rares détestations, les effets de rime, veiller un appartement endormi, avoir sous la main ma propre bibliothèque, certains visages féminins de Botticelli, me coucher devant la cathédrale, les plantes grasses, chanter en faisant la vaisselle, les traits de construction laissés sur un dessin, « texte », la rigueur intellectuelle et les jeux de mots, les caméléons,