3. L'autoportrait
S'il fallait le dire autrement, je dirais que le portrait physique a valeur de symbole : je détiens, en la cherchant bien, l'autre moitié du sens, et je m'en sers avec parcimonie.
L'autoportrait de cette sorte interdit de jamais traiter, à nouveau, le corps en périphérie exploitée – c'est le terme de géographie que j'utilisais alors sans me rendre compte. Je peux bien mettre le corps à profit, il se venge ; au passage devant le miroir, ou la conscience, je prends un coup de patte dans la mâchoire, le corps me dit : regarde, là, et tais cet article défini que je refuse.
Ivre, il arrive parfois le moment des contemplations devant le miroir où j'ai l'air de ne pas être moi, et je m'observe longuement, avec effroi.
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