Clichés
Les constellations, la méduse et les lampions
(entre autres histoires)
P.B., 10.01.14
Piste du 5 janvier : "[...] pourquoi pas faire alterner photographie et écriture, comme poésie et prose exactement, l'une prenant le relais de l'autre à sa limite [...]".
Restent à faire, aussi, les projets commandés par mes camarades au moment critique - du lyrisme ; une bande dessinés ; un conte ; une nature morte. Puis les ajouts à l'autoportrait : le désir et le détail (à moins qu'il ne s'agisse là de textes à part), les autoportraits dessinés/peints, l'"autoportrait nu" (ce qui se cache derrière le titre : l'écriture adressée comme moyen de représenter et l'objet, et le sujet), les voyages, le sommeil/la nuit, le post-it, la ville, les plantes, les commissures, "dévasté", le mythe, l'animal totem, le vieillissement.
Tourne - 1
P. B., 03.12.13
Au plus fort du désœuvrement, ce doit être le dernier rempart de ma minutie : le repli dans le détail - l'abîmement. Les séries de photographies durent parfois dix minutes, parfois - ce soir - des heures. Le plaisir en est aussi pur et exclusif que lorsque je mange une glace : le visuel ciblé emplit tout l'espace, comme, devant mon cornet en carton, tout se trouve comblé par la précision du goût.
C'est aussi une des multiples transformations du "fragment" : le gros plan net. - Et je sens très précisément ce qui m'importe : la texture.
Terra incognita
22.11.13
_
23.11.13
Faire avec l'écriture la même fixité, le même début d'effroi, la même plongée symétrique - en avant, vers l'objet, et, simultanément, dans une bascule à la renverse à l'intérieur de soi - que celle de l’œil devant les détails.
_
Profiter de ce que peindre m'est devenu rigoureusement désespéré : ce qui, de la technique, s'est perdu depuis ces quelques années, n'empêchait pas, même à l'époque, un certain découragement devant le trait vague, l'inspiration nulle et, surtout, cette matière devant laquelle j'étais - et, a fortiori, je reste - maladroite et apeurée de ma maladresse. Me restent le bonheur des couleurs, celui de catastropher résolument mes doigts, et cette habitude de l'odeur d'huile de lin qui me la fait aimer.
Profiter, donc, de ce que j'accepte, pour une fois, de pratiquer en dilettante, et faire encore, jusqu'au bout, l'expérience de l'absence de maîtrise sur la matière.