Rêvé à vide
07.12.13
Pilou et moi nous sommes donné rendez-vous sur une planète lointaine. C'est le premier rêve dans lequel je vole. Je voyage à l'aveuglette - me disant à moi-même, malicieusement, que pour quelqu'un qui n'aime pas être dans sa propre ville sans une carte pour s'orienter, j'ai été bien étourdie, cette fois, en ne pensant pas à prendre un planisphère. Au bout de quelques heures, au milieu de la nuit, j'atterris, et ai la surprise de reconnaître les lieux : c'est Lyon, la colline de Fourvière (le paysage est d'une douceur incroyable, il y a des buissons de fleurs roses comme des pivoines), je m'y trouvais le matin même, avant de rentrer à Strasbourg ; à cette heure-ci, trouvé de cette façon-ci, c'est un enchantement. Ma vitesse de déplacement est moindre que ce que j'imaginais : je ne pourrai pas retrouver Pilou pour une cigarette de milieu de nuit, à moins de revoir nos projets à la baisse - la lune, par exemple, semble encore être une destination envisageable.
J'attends de ses nouvelles, puis reçois un message : il s'est endormi tôt et ne viendra pas. Cela n'entame pas mon grand bonheur ; pour patienter jusqu'au lever du jour, je me rends dans un cinéma. C'est une salle d'un genre particulier : on y entre au moment où on le souhaite, lorsqu'on a du temps à tuer. Fatiguée, je manque de pleurer en remarquant que la place qu'on m'a assignée est orientée vers un mur. Quelqu'un me fait observer que les fauteuils ne correspondent en rien à la disposition des multiples écrans : ceux-ci ont été installés après ceux-là. De l'endroit où je me trouve, en m'asseyant de côté, j'ai effectivement une excellente vue. Un film commence.