Kaléidoscope pour le goudron du fleuve
15-16.10.13
A la force du repli
l'eau mise au visage a
fait de la Tête la nuit vierge du fleuve
molli les nerfs et l'on ne tire plus
sur les ficelles
Je reprends mes paroles
et celles à la pénibilité de la pierre dans le ventre
L'eau mise au visage
au rebours de l'attente
a trouvé le plein du désir et
les joues où il grêle
tissent maintenant le fil
rouge et opaque
jusqu'aux cils où l'on en perd la trace
La cire rouge sur les nerfs se dénoue
Du Pont d'Anvers je n'entends plus que la liquide
Je ne suis plus ce lieu
qui craque comme
un scarabée sourd
Je reprends
mes paroles
à la terreur et au goudron nocturne du fleuve au sourire bleu
des villes au voyage impossible et à la faim totale à la précipitation vers le flou
à la démesure tiède
aux sacrilèges
aux fumisteries troubles au squelette dans le ronronnement
comme au vent
sur les tendresses
Ma voix est ce cri plein derrière les grêlons
qui fondent le visage
Je distingue au-dedans ce
velours presque vert
depuis longtemps reporté à l'extérieur
Des sons et des couleurs
du Pont sur le fleuve il n'y a que
la caresse choisie des vrais éclats du fleuve
Je perds mon nom multiple et la parole est nue
J'ai cette violence chaude d'être là
au creux
des enroulements du fil