La vache sacrée
On a pour moi la même tendresse apitoyée
que pour les hybrides
malheureux
Et on moque ma silhouette grasse et
grêle à la fois
certain efflanquement des hanches
On me laisse en paix mais je ne suis jamais nonchalant
qu'à demi
ni doux qu'un peu
Mes yeux mes yeux prennent la couleur des choses
et de l'herbe que par fierté
je dédaigne
et je fuis
avec des terreurs d'enfant malade
J'ai aussi cet angle grave
avant la nuque
qui m'empêche le sacrifice
On ne me croit pas un bon lare
mais je rôde et je fais semblant de l'être et
j'ai des amours des joies vagues
et mon mauvais vouloir
On a pour moi le même silence
que celui que j'ai moi-même
quand je module à mes lenteurs de hanches à
mes cordes de nerfs
le logis
P.B., 25.08.13
Retour aux articles de la catégorie Poèmes -